Compte rendu: Le semi-marathon RunInLyon 2017

Dimanche, je participais pour la deuxième fois au Run In Lyon: après une expérience inoubliable sur le Marathon l’an dernier et un RP que je n’ai pas battu depuis, j’ai décidé cette année de m’aligner sur le Semi Marathon, et je vous raconte ma course (le principe du CR, quoi).

La prépa

A la base, j’avais prévu de suivre une prépa de 8 semaines, construite sur les bases de l’un des plans d’Olivier Gaillard: jusque là, mes deux expériences les plus réussies sur semi et marathon avaient été réalisées en suivant assez scrupuleusement ces plans, du coup je voulais miser la dessus cette fois aussi. Mais les vacances d’été s’en sont mêlé, avec 10 jours au Monténégro, un 10km improvisé à mon retour, et des envies d’aller jouer dans les cailloux en chaussures de trail plutôt que de tourner sur la piste en mode hamster… Du coup, même si le volume y était largement, mes entraînements ont cruellement manqué de travail d’allure (ou tout du moins pas assez régulier), et je suis arrivée à Lyon en ne croyant pas trop aux 1h32 du plan dont je n’avais pas suivi le tiers correctement…

L’avant course

Le matin de la course, c’est pas trop ça: je me réveille un peu patraque, j’ai mal digéré les pâtes de la veille, mais je suis de bonne humeur. J’aime Lyon, j’aime cette course dont je connais déjà les 18 premiers kilomètres puisqu’ils sont communs au Marathon que j’ai déjà fait l’an dernier, et même si j’ai encore un peu l’espoir d’atteindre l’objectif des 1h32 je ne me mets pas de pression, je vais juste essayer de faire mieux qu’à Barcelone (1h33’57 »), si ça passe.

Après les derniers encouragements de Fanny et Solène (par texto parce qu’elle est bloquée en route), vers 8h10 j’entre seule dans mon SAS, en ayant soif, mais c’est trop tard pour retourner chercher de l’eau, et personne que je connaisse autour pour me dépanner. Je suis dans le SAS rouge, juste derrière le SAS préférentiel + elite, donc très près du départ. Je me sens toute petite et pas très légitime (même si c’est bien un justificatif de performance qui m’a permis d’être là) alors je reste à l’arrière du SAS, qui est de toute façon petit, pas de risque d’être vraiment gênée au départ. Je n’aime pas l’attente d’avant départ, heureusement ça passe vite, et très rapidement il est 8h31, le coup d’envoi est donné.

La course

Km1 à 5: Comme d’habitude, le premier kilomètre est étrange, on se laisse emporter par la masse, mais j’arrive à ne pas aller trop vite, et je passe le kilomètre en 4’16 ». Les sensations ne sont pas très bonnes, j’avance bien mais j’ai peur de ne pas tenir très longtemps à ce rythme, j’ai soif, c’est le départ et je doute déjà. Et puis là je me rappelle: c’était pareil à Barcelone en février, et pourtant au final tout s’est très bien passé. Le premier ravitaillement est au km4, je bois, ça va déjà mieux.

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Km6 à 10: je continue sur un bon rythme, je commence à me sentir bien, finalement je vais peut-être réussir à la tenir un moment, cette allure. Je repère devant moi un garçon avec un tshirt Courir à Lyon et une casquette, il a l’air d’aller au même rythme, et je décide qu’il sera un bon point de repère pour les prochains kilomètres. Au kilomètre 9 je prends une pompote, en oubliant que le ravitaillement d’eau  suivant est en fait plutôt vers le km11, mais pas grave.

Je passe le km10 en 43’05 » , et je réalise que c’est à peine 11 secondes de plus que mon RP qui date de mai. A ce moment là je suis plutôt contente: moi qui doutais de mes progrès sur route, malgré le manque de travail de VMA je me suis quand même un peu améliorée, et s’il n’y avait eu que 10km à faire aujourd’hui j’aurais clairement battu mon RP. Petit coup de boost pour la confiance, ça fait toujours du bien, mais bon il reste encore 11,1km alors on s’accroche.

Km10 à 15: On passe de l’autre côté de la Saône, c’est à partir de là que je préfère le parcours. J’ai un peu ralenti, les kilomètres oscillent entre 4’20 » et 4’25 », mais ça me convient. Je réalise que le sub 1h32 est finalement totalement envisageable, alors je vais m’accrocher au mieux, avec toujours mon bonhomme à la casquette en point de repère. Deux marathoniens avec qui j’avais discuté au début me rattrapent et me proposent de m’accrocher à leur rythme mais je les encourage et je les laisse partir devant, ils sont un peu trop rapides, même si c’est seulement de quelques secondes.

Km15 à 18: Je prends une deuxième compote, puis ensuite une bouteille d’eau au ravito. On arrive au fameux tunnel de la Croix Rousse, celui avec zéro signal GPS, qui dure presque 2km. Je commence à fatiguer et je n’ai pas d’autre repère que les coureurs devant moi pour l’allure, je crois que je ralentis un peu, mais je m’accroche quand même.

Km19 à 21: à la sortie du tunnel, ça devient difficile, mais je m’accroche, et le bonhomme à la casquette doit voir ma galère, parce qu’il commence à m’encourager à haute voix: « Allez Lisa, on lâche pas! » (mais… on se connaît? je réaliserai plus tard qu’on a déjà échangé sur Instagram, c’est Matthieu alias @mprst et le monsieur a couru le marathon de Berlin en 3h19 le weekend précédent…). On arrive en centre ville et il y a pas mal de spectateurs, mais malgré ça difficile de tenir le rythme, et je ralentis bien sur le km20 (4’35 »), mais je me remotive ensuite: plus qu’1km, je pourrais me plaindre et courir lentement un autre jour, là c’est plus moment de lâcher. Je ré-accélère, et au moment ou je vois la ligne à 200m, j’essaie un sprint final (en vérité vraie, ça devait plus ressembler à une vague accélération dans une longue grimace agonisante 😀 ).

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Je confirme pour la grimace…

Je passe la ligne d’arrivée en 1h32’05 » à ma montre, 1h32’02 » au chrono officiel, et le speaker annonce mon nom à haute voix: 6eme féminine! Vraie fausse alerte, j’ai bien passé la ligne d’arrivée en 6eme position, mais d’autres filles parties après moi ont visiblement fait mieux puisqu’au classement officiel je suis 18eme … (ou alors il s’agissait de messieurs avec des dossards féminins, bref, j’ai envie de dire qu’on s’en tape un peu 😀 ).

J’apprendrai plus tard que je suis 759eme sur 11 135 Finishers, et même si « on s’en tape », j’avoue que je suis plutôt contente de si bien me classer 🙂 .

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Epilogue: Je récupère ma médaille et une salade Pierre Martinet (bah quoi, si c’est gratuit je prends!), j’engloutis une dizaine de Tucs,  je retrouve mon amoureux qui est venu m’amener de quoi me changer/réchauffer, je vois Olivier Gaillard sur la première place du podium en 1h09 (fatiguant le Monsieur, fatiguant je vous dit…), puis je retrouve les copains Marseillais et les autres qui terminent tour à tour leur semi. On va ensuite encourager les marathoniens du jour, et puis je termine le weekend de la meilleure des façons: en terrasse, une (petite) bière à la main, avec les copines ❤ .

Bref, ce weekend j’ai battu mon RP sur semi, et j’ai déjà la suite en tête:

même s’il va se passer plein d’autres choses entre temps, rendez-vous le 11 Février 2018 à Barcelone?

Avec les meilleures. photo: Cédric #chérideSolène @lefoxrun

 

 

4 réflexions sur “Compte rendu: Le semi-marathon RunInLyon 2017

  1. Caro dit :

    Bravo super chrono qui me fait rêver et joli CR !comme je t’ai dit sur Instagram je t’ai fait rentrer dans ton sas où j’étais bénévole et j’ai percuté ….oui je percute souvent après lol …que c’était toi mais tu discutais avec un coureur donc j’ai pas osé t’aborder et accessoirement je devais contrôler mes entrées 😁 bon voyage et peut être à bientôt sur Lyon 😊

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