Cher lecteur, si tu n’as pas déjà lu cet article, ceci est un spoiler, et en plus tu ne vas même pas comprendre de quoi je parle.
STAGE 2 : GOURDON – TOURETTES-SUR-LOUP – 28KM – 1600D+
6h00, le réveil sonne, aujourd’hui c’est grasse mat’ comparé à hier ! J’ai à peu près bien dormi même si j’ai ouvert les yeux presque toutes les heures pour constater qu’il pleuvait encore, mais heureusement la pluie a enfin décidé de s’arrêter il y a une heure. Il fait froid, dur de se bouger pour sortir du sac de couchage, mais pas le choix faut y aller! Je retrouve les copains sous la grande tente de petit dej’, et on est servi comme des rois : muesli, pain, beurre, confiture, bananes, oranges, fruits, secs, boissons chaudes, et il y a peut-être même des restes de Polenta/poulet de la veille qui traînent quelque part.
J’engloutis une double portion de muesli et un café, je retourne terminer de me préparer et il est déjà temps de filer sur la ligne de départ.
8h, le départ est don… ah ben non, on attend le dossard 45 qui a oublié son petit bout de papier dans son sac consigne, et on passe le temps en entonnant un joyeux anniversaire pour une certaine Nathalie. Quelques minutes plus tard, c’est parti !
Km1 à 10 : On commence par une petite blague, avec une boucle qui nous fait reprendre la dernière descente du parcours d’hier, mais à l’envers, et c’est tout de suite moins marrant quand il faut la grimper. Avec Xavier on part sur un rythme tranquille, et on se rend vite compte qu’on s’est un peu trop couverts, l’ascension sera donc un strip tease façon traileur : « tu peux mettre mon kway dans mon sac? » « oula j’aurais pas du mettre mon buff en polaire! » « bon allez j’enlève mon bonnet ». Bref, il fait moins froid que prévu et on passe encore pour des touristes, mais les jambes répondent plutôt bien malgré les 55 bornes de la veille. Une fois là haut, c’est parti pour une longue descente bien roulante jusqu’au point de départ, avant d’attaquer le chemin du Paradis et ses pierres glissantes à souhait. Cette portion de course passe très vite, et on atteint déjà le km10 et le premier ravito, qu’on snobbe comme la veille pour filer vers la portion qui justifie les jolis baudriers autour de nos tailles.
Km 10 à 14 : On longe les gorges du loup direction la Cascade de Courmes, et juste avant de l’atteindre on a la bonne surprise de trouver Fanny & Sarah, nos deux pompom girls du jour qu’on avait un petit espoir de croiser en chemin, mais qu’on imaginait plutôt voir sur la ligne d’arrivée! Elles ont trouvé LE bon spot et nous canardent d’encouragements et de photos tandis que l’on attend quelques minutes notre tour pour passer sous la cascade dont l’accès est normalement interdit au public, équipés de nos baudriers. Cette fois l’attente est bien moins longue que la veille: le passage de cette superbe section se fait sans encombres, et on enchaîne sur une bonne portion de grimpette direction Courmes, et le ravito 2.
Km15 à 19 : Après un bon petit ravito qui fait du bien, on continue l’ascension et on se décide à sortir nos bâtons, car d’après ce qu’on entend dire les coureurs locaux autour de nous, la montée au Pic des Courmettes ne fait pas rigoler. Pour l’instant même si ça monte c’est plutôt roulant, mais on ne va pas bien vite et deux binômes mixtes nous doublent, attachés l’un à l’autre par une corde de traction.
On finit par attaquer l’ascension du pic, et effectivement, ça grimpe bien! En prenant de l’altitude on perd aussi des degrés, pour retrouver la neige de la veille, qui ne nous avait pas trop manqué. À chaque fois que je crois avoir presque atteint le sommet, on se rend compte qu’il en reste encore et encore. On finit quand même par y arriver, et après avoir passé un petit plateau il est temps de commencer à redescendre un peu, sur un chemin tantôt enneigé tantôt boueux, et ni moi ni mon binôme ne se sent très à l’aise sur ce terrain, mais on avance. Un peu plus loin un bénévole nous indique qu’il ne reste « plus que la petite bosse là bas » avant la vraie redescente finale … et quelle bosse ! C’est donc reparti pour une courte ascension, moins fastidieuse que la précédente mais toujours les pieds dans la neige.
Km20 à 28 : Ça y’est, le sommet de la bosse est atteint, à nous la grande descente roulante et le finish en beauté ! Enfin ça, c’était dans nos rêves. Dans la réalité, on galère bien sur ce terrain enneigé qui laisse ensuite place à la boue, et tandis qu’une dizaine de coureurs nous doublent avec une aisance déconcertante, Xavier manque de terminer avec un short repeint couleur terre (…pour ne pas dire autre chose). 2km de descente plus tard on est presque contents de retrouver un DFCI en faux plat montant, qui nous permet de continuer à courir doucement mais sûrement vers l’arrivée. Après une autre belle descente le bitume de Tourettes-Sur-Loup nous accueille, ça sent bon le dernier kilomètre ! On approche du village, nos jambes oublient les bornes déjà encaissées et on accélère, on fonce à toute allure (enfin 11km/h quoi…) vers le centre du village, et ça y’est, on passe la ligne d’arrivée !
80km / 5000D+ / 15h02, nous voilà Finishers de la toute première édition de la One&1 !
Notre week-end ne peut définitivement pas se résumer à ces quelques chiffres ni à ce compte rendu, mais en bref j’ai tout adoré : le parcours, l’ambiance, le format sur deux jours, le concept de course en duo, et l’orga qui était plutôt très bonne pour une première édition ! Je ne sais pas si la course aura de nouveau lieu en 2020, mais si c’est le cas, enfilez vos baudriers et foncez 😉
Presque trop courte au final cette dernière étape… On n’aura pas assez goûté à la boue ! 😀
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