Half Marathon des Sables Pérou : c’est parti pour la prépa!

Je vous en parlais il y a quelques semaines sur Instagram, j’ai trouvé mon défi de fin d’année 2018 : LE HALF MARATHON DES SABLES AU PEROU.

Certains connaissent déjà le Mythique Marathon des Sables, le vrai, l’inimitable, qui se court au Maroc chaque année depuis plus de 30 ans, mais pour les autres, je vous en dit un peu plus sur cette épreuve qui sort un peu (beaucoup!) des sentiers battus…

Créé en 1986 par Patrick Bauer, le Marathon des Sables n’est malgré son nom pas du tout un Marathon de 42,195km. Il s’agit d’une épreuve de course à pied d’environ 240km qui se déroule en 6 étapes dans le désert, en auto-suffisance alimentaire: en bref, pendant une semaine les participants se promènent dans le désert en trimbalant sur leur dos ce dont ils ont besoin (nourriture, sac de couchage, et tout le bazar), l’organisation fournit uniquement des tentes très sommaires, et une ration d’eau journalière. On ajoute à ça beaucoup de sable, des températures très chaudes la journée et beaucoup moins la nuit, une absence de douche pendant une semaine, du matos obligatoire qui fait un peu peur (aspivenin…), un sac d’au moins 6,5kg à se trimballer et on obient un bon petit Marathon des Sables.

Vous voyez le genre ? Bon, ben le HALF Marathon des Sables Pérou, c’est le petit frère Sud-Américain du « vrai » Marathon des Sables: on coupe en deux la distance et le nombre d’étapes, et PAF ça fait une belle épreuve de 3 étapes et 120km (125km me dit-on à l’oreillette), un truc gentillet en comparaison avec le format original, mais quand même, quand on y pense… ça va piquer! (et je ne parle pas que du sable dans le short…). 

Et tous les déserts ne se ressemblent pas: il paraît que le désert Péruvien est plus compliqué à aborder que le Marocain, avec plus de terrain sablonneux, bref ça va être bien sympathique.

UN TYPE DE COURSE TOTALEMENT NOUVEAU POUR MOI

J’ai déjà fait des courses sur route, des marathons, des trails, des trails un peu longs, mais rien qui puisse ressembler de près ou de loin à ce que je vais vivre dans le désert d’Ica au Pérou.

Honnêtement, ce n’est pas la distance qui me fait peur. Je me connais et sans aucune prétention je sais qu’avec une allure adaptée, j’aurai suffisamment d’endurance pour arriver au bout, c’est mon point fort en course à pied: je ne suis pas rapide mais je ne lâche rien et mes gambettes savent encaisser les kilomètres.

En revanche, je pars à l’aventure et dans l’inconnu total pour le reste:

LE POIDS DU SAC: Courir avec un petit sac de Trail rempli avec deux trois conneries et 1L d’eau, c’est une chose. Se trimballer un sac de 7kg sur 120km, c’est autre chose! J’ai l’intention de m’entraîner plusieurs fois avec mon sac plus ou moins chargé, pour m’y habituer.

L’AUTOSUFFISANCE: J’aime manger. Et même si je n’abuse pas, j’aime pouvoir manger quand je veux et ce que je veux! L’autosuffisance alimentaire implique d’optimiser le poids en partant avec pile poil ce qu’il faut de nourriture, et de manger principalement… des plats lyophilisés. Miam! Le minimum obligatoire est de 2000kcal par jour, je pense être prévoyante en tablant plutôt sur 2500 voire 3000 (il faut la nourrir cette bête là!), mais malgré ça j’ai peur d’avoir faim, d’avoir envie de choses que je n’aurais bien sur pas sous la main, ou de ne pas réussir à m’alimenter correctement. Mais bon on va se calmer, on parle de 4 jours pas de deux ans dans un Bunker, et j’ai deux mois devant moi pour tester ces délicieux plats en poudre et trouver ce qui me convient, Youpi on va s’éclater les gars!

LE SABLE: Le désert, ça implique… du sable, beaucoup de sable. Déjà que je préfère les Calanques aux plages de sable parce que je trouve que ça colle trop partout et que je ne suis même pas foutue de secouer ma serviette correctement, alors courir dans ce machin? On s’enfonce, ça rentre de partout, c’est chaud… Bon allez, là encore j’arrête de me plaindre, n’allez pas imaginer que l’on va courir 125km sur des dunes, en réalité une grande partie du terrain est plus « caillouteuse » qu’autre chose (enfin j’espère!), et j’ai l’avantage d’avoir de quoi m’entraîner à proximité, BON CHANCE aux parisiens pour le coup. Mais douée comme je suis, je vais en avoir de la tête aux pieds dès le jour 1 et il ne me quittera plus jusqu’au jour 4!

LA CHALEUR: LAST BUT NOT LEAST, et c’est en fait le seul sujet qui me préoccupe réellement … La chaleur! J’ai beau habiter dans un des coins les plus chauds et ensoleillés de France, ma spécialité c’est de fuir le soleil, en été je pars courir très tôt le matin, et l’hiver c’est à peu près pareil. J’aime la chaleur si j’ai de quoi me baigner à proximité, par contre pour courir je ne suis vraiment pas habituée et c’est vraiment ce qui pourra le plus me gêner dans l’épreuve je pense! Il va donc falloir choisir la tenue en conséquence, investir dans une crème solaire écran 8000, et faire bon usage des rations d’eau distribuées par l’organisation: beaucoup pour boire, mais aussi pour s’arroser!

L’HYGIENE: Non je déconne, je m’en tape, enfin une bonne excuse pour être crade pendant 4 jours! Promis, je vous enverrai des photos dossier.

MA PREPA

Mon plan de préparation est personnel et adapté à mes besoins et je n’ai pas forcément envie d’en partager le détail ici, mais en gros ça va s’articuler autour de :

  • Toujours beaucoup d’endurance, que ce soit de la pure EF ou quelques footings en endurance active ; et je vais me faire violence pour y aller de temps en temps le midi et apprivoiser mon ami le soleil.
  • Des fractionnés rapides chaque semaine aussi, car au final ça sert aussi pour le long, et qu’il faut sérieusement que je m’y remette!
  • Du vélo 1 à 2 fois par semaine, mon nouvel ami et une bonne manière de faire du volume et travailler les gambettes différemment en évitant les impacts!
  • Des sorties longues et rando-courses, avec ou sans sac chargé, en Trail comme sur route!
  • Quelques compétitions d’entraînement : Le Marseille Cassis fin octobre (pas vraiment approprié mais … voilà), L’Alpin Trail de Pichauris le 11/11 (costaud mais trop beau pour passer à côté!), et pour finir le Trail Meltonic nocturne, je pars sur le 18km en mode sortie longue pour ne pas abuser à 9 jours du départ.

JE SOUTIENS UNE ASSOCIATION

Pour finir, dans ce premier article je tenais à vous parler de l’association pour laquelle j’ai décidé de m’engager: Le Samu Social Pérou.

Quitte à partir à l’autre bout du monde et me trimbaler dans le désert pendant 4 jours, pourquoi ne pas donner un sens à ma course en courant pour une cause ? J’ai donc décidé d’organiser une collecte pour le Samu Social Pérou, une association que je connais déjà très bien et qui me tient particulièrement à cœur, étant donné que ma maman y a travaillé pendant 10 ans avant de prendre sa retraite il y a quelques semaines! Oui oui, ma maman vit au Pérou, et j’ai d’ailleurs eu l’occasion de lui rendre visite la bas une seule fois (elle rentre régulièrement je vous rassure), en 2010, et de voir sur le terrain tout ce que fait l’association.

Pour la faire courte, le SSP intervient dans deux zones péri-urbaines de Lima qui ont été construites sans permis ni vraies infrastructures pour faire face à la population grandissante de la capitale (des bidonvilles en quelques sorte même si je n’aime pas ce mot): l’association apporte une aide médicale, psychologique et sociale aux habitants et notamment aux enfants qui sont nombreux à être touchés par des problèmes d’anémie, sans parler des épidémies de dengue. Si cela vous intéresse d’en savoir plus et éventuellement de faire un petit don je vous invite à aller voir la campagne de collecte par ici, il n’y a pas de petit don et chaque geste compte! (et pour les plus gros gestes, souvenez-vous que c’est déductible de vos impôts 😉 ).

Je tiens aussi à préciser que les fonds iront entièrement à l’association, rien n’est destiné à payer mes frais d’avion ou autre, ni ceux des copains qui s’engagent aussi dans la collecte (merci Sarah, Anaïs, Francis!).

Participer à la collecte pour le Samu Social Pérou

Bref …. c’est parti pour la prépa! Vous avez peut-être des questions, ça tombe bien j’en ai aussi, du coup je vais continuer ma petite enquête et j’essaierai de publier quelques articles concernant mon équipement, l’avancée de ma préparation, et bien sûr mon retour d’expérience après cette folle aventure!

Une réflexion sur “Half Marathon des Sables Pérou : c’est parti pour la prépa!

  1. Elodie dit :

    Bravo Lili pour ce nouveau défi !! Y’a parfois des moments dans la vie où il faut sortir de sa zone de confort si on veut continuer à ressentir l’euphorie de la prépa et surtout de la course ! Je viens de terminer le livre de Grégoire Chevignard « De mon canapé à la course à pied la plus dure du monde » où il raconte son parcours. En 18 mois il est passé de 0 sport au Marathon des sables. C’est un récit inspirant et drôle où on se place dans la tête de l’auteur (ses doutes, ses moments de joie, l’incompréhension de ses proches…) bref, tu pourrais y trouver des infos pour ta prépa du « half marahton des sables ».

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