Compte Rendu: Le Septrail 2018 (27km – 1200D+)

Dimanche j’ai participé à la deuxième édition du Septrail, un trail de 27km avec 1200m de dénivelé positif à Septêmes-les-Vallons (juste à côté de Marseille),  support du premier Championnat Régional de Trail PACA. Un beau parcours, des bénévoles au top et un bon moment, bref je vous raconte!

Prendre ou pas le départ d’une course, telle est parfois la question.

J’avais repéré ce trail, pas loin de chez moi, qui semblait à première vue être une bonne sortie longue à 5 semaines du marathon de Paris. Je n’étais pas inscrite mais je l’avais noté dans mon agenda, puis il y a quelques jours, j’ai douté: 27km et plus de 1000m de dénivelé positif, on peut plus ou moins considérer ça comme l’équivalent de 37km sur du plat, du coup peut-être un peu long pour un entraînement marathon. Et puis surtout, je ne me sentais pas hyper en forme physiquement.

Mais comme je suis du genre à écouter mon cœur plutôt qu’une série d’arguments purement logiques –que je liste quand même toujours, pour au final n’en faire qu’à ma tête, paradoxe quand tu nous tiens...-, j’ai finalement décidé de prendre le départ de ce joli Trail.

La course

Départ: Dans ma tête, le départ de la course est à 8h30. J’arrive à 7h55, je suis garée un peu loin et j’ai mon dossard à récupérer et mon inscription à régler, si je ne traîne pas niveau timing on est largement bon. Sauf qu’en m’approchant du retrait des dossards, j’entends le speaker dire que le départ est à 8h15… Oups, je crois qu’on va courir un peu, ça servira d’échauffement! Dossard payé, retour voiture en express pour m’équiper, je cours sur la ligne de départ, et 2 minutes plus tard le coup d’envoi est donné.

Km1 et 2: Ca démarre vite, avec une alternance de faux plats en montée et en descente, et aucune difficulté technique. Mais dès le début ce que je craignais se confirme: je ne me sens pas super à l’aise, mon cardio grimpe vite, ça risque d’être compliqué.

Km3: Bim, la première grosse montée, 67m de D+. Les sensations ne sont pas très bonnes, alors je décide très rapidement d’appliquer ce que je m’étais dit avant le départ: je vais avancer comme je peux, et essayer de me faire plaisir, sans trop forcer histoire de préserver les « batteries » et de ne pas forcer pour au final finir dans de mauvaises conditions et mettre trop de temps à récupérer correctement, alors que le Marathon de Paris est dans seulement 5 semaines.

Km4 à 8: Les sensations sont mitigées, j’ai beau m’être résolue à y aller tranquillement, au final quand je m’inscris à une course j’aime… faire la course. Un peu avec les autres oui, mais surtout avec moi même, en donnant mon maximum, et ça me fait bizarre de totalement décrocher de ça, mais je finis par m’y faire.

Km9: Un km à 198D+, ça pique un peu beaucoup. La pente est très raide, je ne marche vraiment pas vite, mais bizarrement je crois que c’est à partir de ce moment de la course que je commence à me sentir vraiment mieux et à prendre du plaisir: prendre chaque instant comme il vient, un pied devant l’autre, et de toute façon après la montée… Ca redescend forcément 🙂

Km10 et 11: La théorie se vérifie, après la montée, on descend, et j’adore! Premier gros et beau single en descente de la course, on passe par un sous bois assez humide, et la pluie des derniers jours a laissé de la boue, ça glisse un peu, ça descend sévère, mais je me régale!

Km12 à 16: Ca y’est, je profite vraiment, les montées et descentes s’enchaînent, tantôt sur des singles, tantôt sur des DFCI larges et un peu moins amusants. Pile à 13,5km je manque de m’étaler de tout mon long… et comme à mon habitude, pas sur un passage technique, ou glissant, non non, juste sur une large piste en montée: le Pierre Richard du Trail, c’est moi.

Km17: C’est reparti pour une belle grosse montée qui semble interminable, mais ma montre m’indique qu’on atteint les 1000m de D+, bientôt il ne restera plus que de la descente, enfin je crois, je n’ai pas vraiment eu le temps de regarder de près et retenir le profil de la course. Un coureur derrière moi commence à discuter « put*ing qu’est ce que je fous là? je fais du foot moi, du FOOT! c’est ma femme qui m’a inscrit… » . J’essaie de le rassurer, enfin à ma façon. « C’est presque fini! enfin… heu… je crois… il reste encore 100m de D+ au moins mais après ça descend! »

Km18 à 20: On monte, on descend, on croise pas mal de bénévoles et à les écouter le sommet est toujours « juste là dans pas longtemps ». Je demande en rigolant (à moitié) à un bénévole si je vais mourir, « si vous avez pas encore mourru jusque là, c’est bon vous aller terminer ». Ça pique un peu et la fatigue commence à se faire sentir, mais le superbe panorama sur la ville de Marseille, depuis un angle de vue que je n’avais jamais eu jusque là vaut largement « le petit détour »!

Km20 à 24: Le sommet est atteint, un dernier regard sur le panorama, et c’est parti pour de la redescente jusqu’à l’arrivée (…enfin presque) . Je n’ai personne devant ni derrière moi, j’accélère, je me régale même si les broussailles me laissent de jolis souvenirs sur les jambes. Je passe quelques coureurs en difficulté, entre la fatigue et les crampes, mais dans l’ensemble je suis seule au monde et c’est plutôt agréable.

Km25 à 27: Une dernière petite côte surprise fait son apparition, je suis RA-VIE (ou pas). A deux kilomètres de l’arrivée, j’essaie d’accélérer car il ne reste plus qu’un peu de plat et une descente très facile, mais un point de côté sorti de nulle part m’empêche d’avancer comme je voudrais. Sur le dernier kilomètre je croise la plupart des marcheurs du 8km en train de terminer, ils s’écartent pour laisser passer les coureurs et la plupart nous encouragent, c’est plutôt sympa. J’entends le speaker au loin, ça y’est la ligne d’arrivée est là, je la passe en 3h23.

Petite surprise en regardant les classements: je me rends compte que je suis 7eme féminine, avec une seule Senior devant moi (Séverine Planteur!), du coup je me retrouve un peu « par accident » sur la première marche du podium Senior Féminin, et même si je sais que ma « performance » du jour ne mérite pas vraiment une place comme ça, ça fait plutôt plaisir!

En bref, la performance et la forme n’étaient pas au rdv sur cette course, mais je n’ai aucune déception: j’étais juste venue là pour le plaisir de courir un Trail, et l’objectif est 100% atteint!

Et si vous passez là par hasard et que vous vous demandez si ce trail en vaut la peine pour la prochaine édition: Désolée pour le peu d’informations « techniques » dans ce compte rendu, mais la réponse est OUI, foncez!

Crédits photo: Olivier Bayle

4 réflexions sur “Compte Rendu: Le Septrail 2018 (27km – 1200D+)

    • lilyrunning dit :

      Parce que j’ai écrit quelque part que ça remplaçait un semi?? Et pourquoi ce besoin de changer de pseudo à chaque fois histoire de se faire passer pour une personne différente?

      J’aime

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