Ca se passe comment les introductions de blogposts qui sont la suite d’un autre blogpost? Je dois recommencer tout le blabla? Reprendre ou j’en étais? Arrêter de poser des questions débiles?
Bref, dans l’épisode précédent je vous racontais une partie de mon voyage au Monténégro, voilà la suite et fin (j’ai bien tenté de convaincre Monsieur de rester pour toujours, mais il paraît qu’il fallait rentrer, une histoire de travailler pour gagner de l’argent pour pouvoir repartir en vacances ailleurs, un truc comme ça).
Canyon de la Tara et Route qui n’existe pas
En repartant de Zabljak, et toujours plus ou moins dans le domaine du Parc du Durmitor, le Canyon de la Tara n’a rien à envier à celui de la Piva (je vous conseille de faire les deux!). A peine moins profond que le Grand Canyon par endroits, il est vraiment joli et impressionnant à voir, d’en haut comme d’en bas.
Nous nous sommes arrêtés au pont de Djurdjevica, qui donne un très beau point de vue et permet de faire plein d’activités type rafting, tyrolienne, etc. Malheureusement j’ai été un peu malade ce jour là et je ne me sentais vraiment pas très bien, du coup on a seulement fait une petite balade de quelques kilomètres dans la forêt pour se poser au bord de la rivière dans un coin tranquille.
Notre petit guide proposait de descendre tranquillement jusqu’au parc de Biogradska Gora par la route la plus rapide. Bien sûr, c’était beaucoup trop facile… Du coup, munis de notre carte routière, on a choisi une petite route qui avait l’air bien sympa. Elle l’était. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de route. Après avoir interrogé un fort gentil monsieur qui connaissait environ 7 mots d’anglais dans un hameau paumé au milieu de nulle part, j’ai compris qu’on ne s’était pas trompé de chemin, mais que la route indiquée sur la carte n’était tout simplement pas encore terminée. « NO ASFALT. JEEP OK MAYBE. NO YOU CAR. » Ok Monsieur, du coup demi tour pour emprunter une autre petite route panoramique et très jolie, même si en vrai j’étais malade, KO, et j’avais seulement envie de m’échouer dans mon champignon.
Oui, mon champignon: à Kolasin, petite ville qui permet d’être à proximité du Parc National de Biogradska, nous avons loué une maisonnette en forme de maison de Shtroumpf (vous la retrouverez facilement sur airbnb). De quoi s’imaginer en arrivant que ma fièvre s’était transformée en hallucinations 🙂 . Après avoir dormi un peu, on a été dîner dans un petit restau de montagne sans prétentions mais très bon et servant des plats locaux à base de pomme de terre ou de polenta, le Vodenica.
Lac de Skadar
Après la montagne, retour dans le sud, du côté du Lac de Skadar. A Virpazar, vous pourrez louer des Kayaks ou faire des excursions en bateau avec des durées très variables (jusqu’à 3 jours!), car ce lac est le plus grand des Balkans.
De notre côté, on a préféré se rendre à la limite de la frontière albanaise, dans le très mignon village de Murici où les chèvres, vaches et ânes sont comme à la maison et se promènent sur la route, pour une longue ballade au bord du lac, suivie d’une bière bien méritée, et un retour à la tombée de la nuit avec un coucher de soleil exceptionnel.
Côte Adriatique: Stari Bar et le Bodjana
Dernières étapes du voyage: direction la côte. A lire, on croirait qu’on a passé notre temps en voiture, mais en réalité le pays étant tout petit, il n’y a souvent qu’une dizaine de kilomètres entre chaque mini étape!
En descendant la côte vers l’Albanie, il faut s’arrêter à Stari Bar (c’est à dire le Vieux Bar), un site en ruine qui était autrefois le village de Bar, maintenant devenue une ville industrielle. Si vous aimez les vieilles pierres vous serez servis, et le panorama est plutôt sympa aussi.
Toujours plus au Sud, on a été jusqu’au fleuve du Bojana, à la frontière avec l’Albanie. C’est un endroit très particulier et atypique, qui ressemble plus à un village de pêcheurs en Asie qu’à un endroit dans les Balkans!
Et pour les amateurs de fesses à l’air, ce que notre guide ne disait pas, c’est que la petite île d’Ada Bojana, de l’autre côté du fleuve, n’est autre qu’un camp naturiste géant. On a passé notre tour en se contentant d’un délicieux déjeuner à base de poisson et de poulpe avec vue sur le fleuve dans une petite cabane sur pilotis.
Côte Adriatique: Budva
En remontant la côte et en arrivant à Budva, j’avoue qu’on a pris peur concernant notre choix: Budva, c’est un peu la côte d’Azur des Balkans. Du monde, du bling bling, des boîtes, des plages privées remplies de parasols et de cocktails à des prix bien moins attractifs que ce qu’on avait pu voir auparavant, bref, le Disneyland des clubbeurs, mais pas trop notre idée d’un joli séjour sur la côte.
On a vite relativisé: la vieille ville de Budva, entourée de murailles, est très mignonne et vaut le détour. Pour le reste, on est sorti de Budva à la recherche de coins tranquilles éloignés des complexes hôteliers qui polluent la côte, et on a trouvé notre bonheur!
Il y a par exemple une jolie balade à faire le long d’une petite route piétonne qui longe le littoral de Pelazika à Petrovac, avec plusieurs petites criques pour se baigner. Le temps nous a manqué pour faire pareil, mais on a vu des personnes qui louaient des Kayak à la journée pour venir se poser dans une petite crique et avoir une vue sur le littoral depuis la mer. Le petit tour en Jetski nous a quand même donné un aperçu sympa 🙂 .
Après un petit retour dans la baie de Kotor pour apprécier une dernière fois la vue, notre aventure a du s’arrêter, les 10 jours étaient déjà passés, bien trop vite.