Dans ses baskets (bleues): fréquenter une coureuse

Etre avec une coureuse quand on ne court pas soi même, ça donne quoi?

Aujourd’hui je vous propose un article un peu particulier, « coécrit » avec mon cher copain, alias les Petites Pegasus Bleues, à mi chemin entre le billet d’humeur et d’humour.

Quand je dis coécrit: il m’a listé ses idées et réflexions, et j’ai rédigé, et peut-être légèrement exagéré certains propos, j’avoue.

Bref, fréquenter une coureuse en huit points, ça donne ça (encore une liste de 8, ne me demandez pas pourquoi):

  • Fréquenter une coureuse, c’est souvent se réveiller seul dans son lit, à 6h30, parce qu’elle est partie fractionner.

Le concept d’heure est une notion assez abstraite et étrange chez la coureuse. Se lever à 5h30 pour aller courir avant d’enchaîner sur une journée de boulot, ou considérer qu’elle a fait la grasse mat’ samedi parce qu’elle est partie faire sa sortie à 9 heures, sont des concepts qui ne la choquent pas du tout.

  • Fréquenter une coureuse, c’est parfois se retrouver à AUSSI se lever à 6h du mat’.

Elle a repéré cette course, dans un petit village à 50km d’ici. « Dis tu viendras avec moi? ». Tu as dit oui, innocemment. En ne réalisant pas que le départ était un dimanche matin. A neuf heures. Et qu’il faut y être environ 100 ans avant pour récupérer ce morceau de papier qu’elle appelle un dossard. Voilà, tu ne sais pas comment mais tu te retrouves à toi aussi te lever à 6h un dimanche. Etre avec une coureuse, c’est donc perdre soi même toute notion d’heure raisonnable, et dire adieu à un certain nombre de dimanches matins sous la couette.

  • Fréquenter une coureuse/blogueuse/instagrameuse, c’est devoir attendre qu’elle ait publié pour aller manger.

Elle vient de courir 21km, une distance qui te semble déjà longue en voiture. Vous avez prévu un super brunch, mais là, tu attends. Elle doit d’abord se doucher, puis faire sa publi Instagram pour rassurer le monde: elle est vivante, elle a fini, même qu’elle a fait un chrono pas trop dégueu. Et si tu oses lui dire que tu as faim, elle te lance un regard noir et te dis « mais attends moi aussi je pète la dalle! ». Avec un peu de chance, à 15h, vous passerez à table.

La cerise sur le gâteau: ca y’est, le serveur a amené les plats ou alors TU as fini de préparer une jolie table pour lui faire plaisir, mais là … là il faut encore attendre, qu’elle prenne son plat en photo. Pour au final, ne jamais le publier parce que « la lumière n’était pas bonne ». C’est décidé, si elle te vole tes frites la guerre sera déclarée.

 

  • Fréquenter une coureuse, c’est parfois avoir mal à sa virilité.

Etre avec une coureuse, c’est comparer ses abdos et se rendre compte qu’elle en a plus que toi.

Un jour, tu te motives à aller courir avec elle, c’est vrai quoi, tu la vois revenir toute contente de ses sorties, tu lis ses publications instagram, ça à l’air cool tout ça. Et puis très vite, tu te rends compte de la galère que c’est: elle te dit « on y va doucement »,  elle est en train de gambader comme si elle se promenait, et parler comme si son rythme cardiaque n’avait pas accéléré d’un seul battement. Toi, tu craches tes poumons, tu deviens livide, chaque muscle de ton corps t’insulte, et tu te dis que tu dois vraiment arrêter la clope. Mais c’est trop tard, tu veux sauver l’honneur, tu t’accroches. Après vos 4 laborieux kilomètres, tu rentres t’étaler sur le canapé. Elle « prolonge un peu » la sortie et revient 15km plus tard toute fraîche, alors que toi tu es KO pour le reste de la journée.

NDLR: il s’est finalement blessé au genou et a arrêté plusieurs mois, il a repris il y a peu à la salle de sport, pour l’instant c’est 3-4km sur tapis et ça se passe bien !

  • Fréquenter une coureuse, c’est enrichir sa culture et son vocabulaire

… de tout un tas de mots et notions qui ne te resserviront JAMAIS. Ah si pardon, peut-être quand elle t’invitera à une soirée avec uniquement des coureurs. Comme ces gens qui parlent systématiquement de boulot en soirée, ils parleront de leur dernière course et diront « juste deux minutes après on change de sujet ». Sujet suivant: leur prochaine prépa. Ou pire, leur transit. Oui, le transit semble être un sujet très important pour les coureurs.

VMA, Fartlek, fractionné, FCM, de si jolis mots … 

  • Fréquenter une coureuse, c’est hocher de la tête en faisant semblant d’y croire quand elle tombe le pot de beurre de cacahuètes en prétextant qu’elle a besoin de plus d’énergie que la moyenne.

C’est aussi se retrouver à acheter des œufs alors que tu es allergique à l’albumine, des graines alors que tu ne nourris pas les oiseaux, de l’avoine alors que tu n’as pas de cheval, des Pom’potes alors que tu n’as pas de gosses … Non tu n’as rien de tout ça, tu as juste une copine qui court.

Et qui peut avoir faim, très faim. Il faut juste bien la nourrir et en principe, tu devrais t’en tirer vivant et entier. Toujours avoir 1kg de Barilla chez soi. TOUJOURS.

  • Fréquenter une coureuse, c’est l’emmener en vacances avec deux valises.

Une pour ses vêtements et ses affaires de toilette, assez sommaire. Une autre, deux fois plus grosse, avec 3 paires de running, 12 shorts, une collection de tshirts et de brassières, et tout le reste de sa panoplie. Tu l’as grillée, elle a même pris son porte dossard et son certificat médical « au cas où ». C’est vrai quoi, ça arrive à tout le monde de sortir dans la rue et BIM, une course qui tombe du ciel.

  • Fréquenter une coureuse, c’est partager ses bières.

Elle a une course demain, elle ne doit pas boire, d’après elle. Tu ouvres une bière pour toi, mais tu ne sais pas pourquoi, la moitié disparaît. Tu en ouvres une deuxième, le même phénomène étrange se produit. Soit ton chat est alcoolique, soit elle te prend pour un c*n.

Et quand elle n’a pas de course, c’est le même manège: elle a envie de boire, mais pas trop quand même. Du coup, pour couper la poire en deux, elle décide que vous alliez « partager une bière » X fois dans la soirée. Tant pis, il y a une solution imparable: passer au Pastis.

 

Mais être avec une coureuse…
C’est aussi rêver à deux et la soutenir dans ses projets les plus fous, comme pourquoi pas un jour la suivre à vélo sur les 100km de Millau, ou se « promener » pendant 15 jours sur le GR20 en Corse.
C’est aussi et avant tout être son plus grand fan, c’est la fierté de la voir réussir ses défis, aller au bout de son effort après l’avoir accompagnée et rassuré quand elle doutait.
C’est aussi la réconforter après un marathon lorsqu’elle passe du rire aux larmes et de nouveau aux rires. C’est la voir passer la ligne d’arrivée et être fier. 
C’est aussi être avec quelqu’un qui sait ce que c’est d’avoir une passion, et qui te soutiendra toujours dans tes projets.
C’est se rendre compte que tous ces petits détails dont tu te moques gentiment, font qu’elle est ce qu’elle est, et que tu ne l’échangerais contre rien au monde.
(Ca c’était l’instant culcul la praline innatendu, j’ai juste corrigé les fautes d’ortographe…).

En bref, et pour conclure, si vous venez de rencontrer une coureuse, FUYEZ. Non je plaisante, elles ne sont pas toutes aussi ch*antes que moi, promis 😉 .

 

13 réflexions sur “Dans ses baskets (bleues): fréquenter une coureuse

  1. Many dit :

    Tout est tellement vrai !
    Les soirées du samedi soir annulées parce que Madame va courir.
    « Non, je prend pas de frites je cours demain » mais quand elles sont dans son assiette… c’est pas pareil !
    « J’peux prendre une goutte de ton vin ?… enfin un verre… enfin la bouteille » 🙂
    Merci pour ce post, tellement meuhgnon !

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  2. toñi dit :

    Hello je m y retrouve parfaitement. Par contre j ai contaminé mon mari. On s apprête à faire le marathon de Paris ensemble le premier pour lui et le second pour moi.
    Je suis ravie qu il s essaie sur cette distance et surtout vivre notre prépa ensemble. Donc oui tout ce que tu décris me parle je l ai fait vivre à mon homme avant qu il ne soit contaminé à son tour lol.
    Merci à toi 🙏

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  3. angel dit :

    Haha… il faudra que tu parle du Mari qui décide de faire comme toi et qui a une longue carrière de basketteur derrière lui… et qui te suis sur ton premier semi en s’inscrivant 1 semaine avant sans prépa …. résultat il suit Run rythmf en te disant… à ce rythmf la je peux courir le Marathon 😳… alors que toi tu t’entraine juste depuis 6 mois pour ca 😂😂😂 #lavieestinjuste

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