Hier, je courrai le Semi Marathon de Barcelone. Comme d’habitude, j’enchaîne très rapidement sur le Compte Rendu, car je suis un peu un poisson rouge, alors je préfère écrire mes souvenirs et émotions tant qu’ils sont encore à vif!

Le parcours

Le semi de Barcelone est réputé pour être très roulant, et il l’est!

Il y a quelques faux plats, une ou deux mini montées sur 100m pas plus, bref, un parcours facile. On ne voit pas forcément le meilleur de Barcelone, mais je suis ravie que le parcours ne grimpe pas jusqu’au Parc Güell ou à Montjuic, je garde ça pour la balade touristique!

Mon objectif

Ce semi me tient un peu à coeur, car c’est déjà le 6ème, mais c’est la première fois que je suis une petite prépa et que je me donne vraiment un objectif.

J’ai choisi une prépa 1h35 , mais dès le début, j’ai fixé mon objectif autour d’1h37, car je ne me voit pas passer sous la barre des 1h35. La prépa s’est assez bien passée mais j’ai eu un peu de mal à tenir les allures sur les fractionnés, ce qui me confirme que je devrais plutôt partir sur un rythme de 4’35 » / km – 1h37.

Je parle de mes autres semis ici, et de ma prépa là , pour ceux que ça intéresse 🙂 .

L’avant Course

Je passe les détails du début du weekend, qui a été très bon mais bien trop court pour profiter correctement du séjour… tant pis, une excuse pour vite revenir! (rdv en 2018 pour la 3ème année consécutive?)

Le matin, réveil à 6h pour prendre un gros bol de céréales et des fruits secs. Je vérifie la météo, et on dirait qu’on va échapper à la pluie qui était prévue, alors j’échange mon débardeur+coupe vent contre un tshirt. Niveau chaussures, j’ai décidé de porter mes Nike Zoom Elite, habituellement je les porte sur les courses de 5 ou 10km, mais on va tester ce que ça donne sur 21.

Côté ravito, j’ai oublié d’acheter des pom’potes en France, et sur place je n’ai trouvé que des compotes au rayon pour bébés, mais au final c’est la même chose, 17g de sucre par compote, je sais pas si j’aurais envie de donner ça à mon neveu mais pour moi ça ira très bien!

Vers 8h25 j’arrive dans le sas moins d’1h40, on est plus de 15 000 en tout mais c’est plutôt bien organisé, on ne se piétine pas et le départ est fluide, il y a à peine 3 minutes d’écart entre le départ des élites et celui de mon sas.

La Course

Km1 – 4’26 » : Comme sur toutes les grosses courses, ça part vite. Je suis le mouvement, et je ne vois pas du tout le kilomètre passer. Au final ça reste raisonnable pour un premier kilomètre, mais je me dis qu’il va falloir un peu baisser la cadence pour ne pas me griller.

Km2 et 3 – 4’26 » / 4’31 » : J’ai beau me dire que je dois ralentir un peu, les gens autour de moi vont vite (normal, je suis dans le sas 1h30-1h40 et certains suivent les meneurs 1h30!), et je me laisse emporter par les autres. Les sensations ne sont pas hyper bonnes, mais ces premiers kilomètres défilent quand même plutôt rapidement.

Km4 et 5 – 4’23 » / 4’22 » : Je commence à élaborer une stratégie en carton dans ma tête: tenir en 4’25 » jusqu’au 5ème, puis ralentir à 4’30 » jusqu’au 10eme, et me caler sur 4’35 » (l’allure prévue au départ) sur la seconde moitié de course, bref un bon gros positive split. Au passage du km4 je me rends compte que ma montre a 200m de décalage avec le kilométrage du parcours, pas très pratique mais tant pis.

Km5 et 6 – 4’22 » / 4’26 » : Un peu après le km5 il y a le premier ravitaillement, si on peut appeler ça un ravitaillement: de l’eau et du powerade! Mais ca m’est égal, j’étais déjà au courant et je prends de toute façon toujours mes compotes, par contre j’ai la bonne surprise de trouver des bouteilles d’eau alors que l’an dernier il n’y avait que des gobelets. Côté rythme, je suis toujours régulière, mais j’ai l’impression de ne pas réussir à rentrer dans la course et j’ai le sentiment que je risque de vite ralentir.

Km7 et 8 –  4’19 » / 4’12 : On redescend vers Arc de Triumf, c’est à dire pas loin du départ, et la plupart des supporters sont là. Je me souviens que l’an dernier j’avais bien accéléré à cet endroit, boostée par le public, et cette fois c’est la même chose, je passe le km8 en 4’12 » ! J’essaie de calmer le rythme car je sais que si je continue comme ça je vais me griller.

Km9 et 10 – 4’23 » / 4’29 » : J’arrive à me remettre sur l’allure de départ, on approche du dixième kilomètre, et ca y’est, je commence enfin à vraiment me sentir bien et à profiter de la course. Je décide de maintenir l’allure tant que possible, sans m’épuiser non plus. Un peu avant le km10 je prends ma première compote pour bébé, dont l’emballage finira juste à côté d’une poubelle, pardon, j’avais pourtant essayé de viser 😦 .

Km11 à 13 – 4’27 » / 4’29 » / 4’25 » : Je suis contente car j’arrive à être régulière sur le rythme, et je commence à réaliser que si je m’accroche et que j’arrive à avoir le mental, je vais pouvoir tenir mon allure jusqu’au bout, après tout on est presque au 2/3 de la course. Moi qui partais un peu pessimiste, la course prend vraiment un tournant à ce moment là.

Km14 à 16 – 4’27 » / 4’27 » / 4’25 » : C’est la partie de la course que je n’aime pas: un aller retour interminable sur l’Avenida Diagonal. Pour ne pas y penser, à l’aller je regarde les coureurs qui en sont déjà au retour, des fusées. Un peu avant le ravito du 15eme je décide de prendre ma deuxième compote. Même si je n’ai pas l’impression d’en avoir besoin, je me dis que du sucre ne me fera pas de mal et qu’elle sera mieux dans mon estomac que dans ma poche.

Km17 et 18 – 4’20 » / 4’34 » : On se rapproche du front de mer, on se prend le vent de face sur 200m mais finalement il ne sera pas génant, contrairement à ce que j’ai beaucoup entendu dire après la course. Après le passage du km17 je commence à fatiguer, et beaucoup de coureurs autour de moi aussi, mais il ne reste que 4km. « 4km c’est rien, dans moins de 20 minutes tout sera terminé, alors tu t’accroches ». Oui, je me parle toute seule.

Km19 et 20 – 4’26 » / 4’25 » : Ça devient difficile mais je continue de me parler à moi même et de maintenir le rythme.

Km21 – 4’15 » : Plus qu’un kilomètre, je m’accroche, je double pas mal de monde. Un dernier virage et on peut voir la ligne d’arrivée, elle a l’air très proche alors qu’il reste encore 700m. 300m avant l’arrivée je regarde ma montre et je me rends compte que je peux être sous les 1h34, alors j’accélère comme je peux, et je passe la ligne en 1h , 33 minutes, et 59 secondes, à ma montre.

Le chrono officiel : 1h33’57 ».

La « malédiction du semi » est vaincue, c’est la première fois que j’ai suivi une prépa semi, et ça a payé.

Résultats officiels

 

2 130 / 15 240 finishers

118 / 4621 femmes

Cet article se passera de conclusion, cette course était vraiment géniale et je suis pour une fois très contente de moi, vivement la prochaine!